Aralsk

Décembre 2015


Nous sommes actuellement au Kazakhstan, que nous traversons du sud vers le nord-ouest. Nous passerons le long de la mer Aral et la Caspienne pour remonter vers l'Oural à la fin de ce mois-ci...
ça c'était le plan... mais comme souvent, il y a des imprévus qui nous font voir ce que c'est la vraie aventure...

Ricardo voulait voir la mer Aral, un des grands exemples de catastrophe écologique causée par l'homme. Cette mer qui a commencé à disparaître et qu'ils essayent de retenir par des digues.

Nous sommes arrivés à destination pour son anniversaire, le 15.12 et voulions le lendemain suivre la piste pour longer la mer et partir à la recherche des bateaux échoués.
Nous avons vite constaté que la piste devenait trop instable et voulions faire demi-tour... Trop tard. Le sol s'est effondré sous nos roues partout où on essayait de tourner. Même la marche arrière n'était plus faisable...
Le camion pompier, que Ricardo avait été chercher (20 km à pied à des températures à moins de 0°C), s'est lui aussi enlisé avant même de se mettre en position pour nous aider... suivi d'un deuxième camion pompier à trois axes de 22t, appelé pour aider les collègues, lui aussi bloqué. Même le bulldozer arrivé en dernier recours est resté embourbé avant de nous rejoindre.
Et comme un malheur n'arrive généralement pas seul. Le vent s'est levé et a fait monter l'eau de la mer de façon spectaculaire. Au moment de notre évacuation elle arrivait à deux cm de notre porte de l'habitat. Une
 couche de glace de plus de 5 cm s'est formée pendant la nuit bloquant les quatre véhicules. Le résultat est impressionnant. 
Après l'évacuation, nous sommes maintenant au chaud dans un hôtel. A aucun moment nous n'avons été en danger. Depuis deux jours donc, Ricardo travaille d'arrache pied, jusque tard dans la nuit, avec toute l'équipe de secours, pour dégager les véhicules ensevelis...


Le dimanche soir finalement, tous les véhicules ont été sortis de leur prison de glace. Des dégâts sont tout de suite visibles sur CamCam. Après le changement d'une roue, le dégivrage de certaines parties du véhicule, et d'autres soucis réglés tout de suite sur place, Ricardo a pu ramener le camion en ville. 
Mais le bilan final n'est toujours pas complètement terminé. Une épaisse couche de glace recouvre le bas du camion. Pour l'instant nous sommes bloqués en ville à cause d'un problème de freins. S'agit-il d'un problème plus grave ou est-ce dû à l'eau et la glace? Nous attendons le diagnostic... 


En tout cas, nous devons beaucoup aux gens d'Aralsk et c'est donc ici, que nous avons choisi de nous mettre en contact avec une école, pour leur offrir le matériel scolaire récolté au Luxembourg... mais ça, c'est une autre histoire...

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