Le centre de la Mongolie: des soucis à la tragédie.

13 septembre 2015

Après des journées grandioses dans les dunes du Gobi, nous remontons lentement en direction du centre de la Mongolie. La région est très aride et isolée, nous ne croisons personne sur la route et sur toute la journée ne voyons pas de yourtes. A cause de nos amortisseurs cassés, le voyage est pénible.  Avec les sauts que fait le camion, la serrure d’une de nos armoires de la cabine se casse. Nous sommes obligés de la forcer pour pouvoir rouvrir l’armoire. 
Le paysage change progressivement. Il y a de nouveau plus végétation et d’herbe dans les immenses pâturages. Le soir, nous longeons une rivière, où nous bivouaquons. Nous sommes de nouveau entourés de yourtes. 



Le lendemain, nous traversons le site d’Onghin Kiid, comportant les ruines de deux très grands monastères détruits dans les purges de 1939. 



Nous continuons notre route vers Arvaikheer, la prochaine grande ville, dans laquelle nous pouvons refaire quelques courses. 



Depuis cette ville nous comptons nous rendre aux fameuses chutes d’eau : Orkhon Waterfalls. Ricardo choisit de passer d’abord par la réserve naturelle Naiman Nuur pour passer un peu de temps près d’un grand lac. Depuis le lac nous espérons retrouver une piste nous menant aux chutes d’eau.  Le lac est à moins de 100 km de la ville. Nous partons donc en milieu d’après-midi, suivant une piste vers le premier village sur la route: Taragt.
A l’entrée de Taragt, on voit des gens qui nous font signe de ralentir. Ricardo pense que c’est lié à la voiture derrière nous, qui aimerait doubler. Mais celle-ci se déporte et à notre hauteur, nous fait signe de nous arrêter. Ricardo s’arrête et va voir ce qui se passe. Là c’est l’horreur : notre structure arrière, qui soutenait le pneu de réserve et les vélos s’est cassé au niveau des supports et n’était retenu que par un renforcement… nous traînions le tout au sol derrière nous.  Quelle catastrophe, au début nous sommes complètement abasourdis, ne sachant pas trop comment faire. Beaucoup de curieux commencent à se masser autour de nous. 
Ricardo commence à détacher les vélos et le pneu de secours. Le bilan est désastreux. Les vélos sont irrécupérables pour nous : guidon plié, pédale et freins cassés…, la structure n’est plus utilisable sans de gros travaux. Seule consolation, le pneu de secours n’a pas souffert. Au bout d’un moment vu que personne d’autre ne bougeait, le chauffeur de la voiture, qui nous avait « doublé » prend les choses en mains. Il motive les spectateurs à aider Ricardo à redresser la structure. A plusieurs, ils commencent donc à la lever et la maintenir en position. Ricardo peut ainsi la fixer par des sangles à la cellule. Mais il faut absolument trouver un soudeur, car les fixations ne tiendront pas ce poids plus de quelques kilomètres. Heureusement notre bon samaritain (toujours le chauffeur de la voiture) connaît le soudeur du village et part le chercher. Peu après, il nous présente son ami le soudeur, qui accepte après certaines hésitations, d’essayer de réparer la structure. La montée vers l’atelier, qui se trouve à quelques centaines de mètres, en haut du village est organisé. Pendant que nous faisons le trajet avec le soudeur dans le camion, quelqu’un d’autre nous suit avec une camionnette transportant le pneu de réserve et les vélos.

Abasourdis par l'incident, nous n'avons pas pensé à faire de photos avec la structure à terre.

Les enfants testent si le pneu est bien intact... 


Le voyage s'arrête ici pour nos vélos.

Là nous remercions ceux qui nous ont aidé, avec une distribution de casquettes Goodyear pour les hommes et des jeux de cartes pour les enfants.
Mais une fois tout le monde parti, nous laissant seuls avec le soudeur, le casse-tête commence.  La structure s’est déformée à l’endroit où elle a cassé, alors impossible de la ressouder telle quelle.  Après de longues réflexions et toutes les possibilités envisagées, Ricardo propose de découper le renforcement en acier, afin de libérer complètement la structure, pour ensuite la faire descendre de 10 centimètre et là, la ressouder sur une partie plus saine. Nous perdrons ainsi notre angle d’attaque de 45° à l’arrière du camion, mais nous gagnons en solidité. Il va être 20 heures, le travail peut commencer.  Ricardo est impressionné par cet homme déjà d’un certain âge et très silencieux. Il soude très bien, mais ne se protège pas correctement les yeux, son masque n’a  pas de verre fumé, ce qui explique pourquoi ses yeux sont rouges. 

Les cervaux tournent à plein rendement...

Découpage à la moeulleuse.

Un grand merci à cet homme dont malheureusement nous n'avons pas retenu le nom.

Pendant les prochaines heures, plusieurs curieux passent et jettent un coup d’œil sur et dans le camion.  Vers 23 heures, nous avons même à faire à deux hommes fort alcoolisés. Ricardo est invité à goûter une boisson alcoolisée faite maison, il n’a pas beaucoup apprécié le goût.  Notre soudeur, lui ne se laisse pas déranger. Il continue son travail de façon très professionnelle. Et c’est ainsi que vers minuit, nous pouvons enfin tout ranger et nous préparer pour le départ. Notre soudeur demande 20 000 Tugrik, l’équivalent de moins de 10 €. Ricardo estime que son travail vaut plus que ça, il lui donne 50 000 et lui laisse nos deux vélos. Avec un peu de bricolage, utilisant les pièces des deux, il pourra en faire un. 

Nous sortons du village et roulons quelques kilomètres, avant de nous arrêter pour la nuit sur une montagne  et nous remettre de nos émotions. 

On constate le travail effectué à la lumière du jour...

... et ...

... ça a l'air bien solide

Encore un bivouac au milieu d'un paysage extraordinaire.

Le lendemain matin, nous reprenons la route vers 10 heures, toujours dans l’idée de rouler vers le lac à moins de 80 kilomètres de là. Nous espérons y être pour le déjeuner. Or ici aussi la route est capricieuse. Le camion saute et tangue tout le temps. La conduite est vraiment très laborieuse. Après le village de Uyanga, Ricardo s’arrête pour remettre de la pression dans les pneus. Là il se rend compte qu’un troisième amortisseur (arrière droite) perd également de l’huile. En tout cas avec les pneus regonflés, la tenue de route est meilleure.

Maelys met la main à la patte.

 Le passage vers Naiman Nuur nous fait traverser une vallée, suivant un petit cours d’eau. La nature est éblouissante. Beaucoup de camps de nomades sont installés tout le long du chemin. Des enfants aux joues rosies par le vent et le soleil nous saluent sur la route. Des adultes arrêtent leurs activités pour nous regarder avec curiosité.  Nous pouvons observer que les nomades se préparent pour l’hiver. Beaucoup font le même travail tout le long de la route. Ils traversent les pâturages munis d’un sac ou d’un panier attaché dans le dos et ramassent les bouses séchées de Yaks. Comme nous avons pu le constater, lorsque nous étions dans les yourtes à l’est du pays, ils utilisent les bouses comme combustibles pour leur poêle. Un gros « tas »  de bouse séchée commence donc à s’entasser près de chaque yourte.




Le chemin se poursuit de plus en plus lentement, les pistes deviennent de plus en plus rudes et notre vitesse moyenne descend de plus en plus. A six kilomètres du lac, on s’arrête à côté d’un groupe de jeunes hommes en tenue traditionnelle et Ricardo part glaner quelques informations (état des pistes et accessibilité du lac). Il se trouve que l’un des trois jeunes hommes est un guide du parc national et parlant en plus parfaitement le français. Il nous indique plein de bons sites à visiter et de bonnes routes à suivre. Malheureusement il nous apprend aussi qu’il n’y a pas de passage entre le lac et les chutes d’eau que nous voulions visiter, à moins que CamCam soit amphibie (note pour prochain voyage : acheter un véhicule amphibie :-)). 



Après un agréable petit moment en leur compagnie, nous continuons notre route avec objectif  cette fois de nous arrêter au sommet de la montagne, surplombant le lac et d’y faire notre pause. Ce choix s’avère judicieux, car l’endroit est magnifique. Nous en profitons pour y manger, nous reposer, promener et effectuer quelques réparations (tiroirs et armoires n’ont pas résisté intacts à ces 80 km).


Vue panoramique sur le lac.

Des réparations nécessaires...

...au vu de l'état des serrures.

Etant donc obligés de rebrousser chemin, nous décidons en début de soirée de reprendre la route. Les filles s’endorment rapidement sur leur siège, pendant que Ricardo et moi essayons de trouver la piste la plus récente (en général en meilleur état) éclairée par nos phares et projecteurs. Malheureusement la descente de la montagne sera ponctuée par une nouvelle casse mécanique, cette fois-ci c’est le ressort avant gauche qui est brisé net en son milieu.
Le lendemain, pour éviter un détour de plus de 150 km, nous décidons de prendre un raccourci, une piste entre deux montagnes, habituellement très marécageuse, mais vu la saison, CamCam devrait passer. 

Le raccourci entre les montagnes en question.


L’avancement se fait difficilement, mais se passera sans accros. En fin de matinée, nous arrivons à la bifurcation vers l’ouest, vers les chutes d’eau. Mais nous estimons que vu l’état du camion, les 70 km de détour pour les voir, ne sont pas le meilleur choix à faire. Nous décidons de continuer vers Tsetserleg, la capitale de la région centrale de la Mongolie, à une centaine de km au nord. Là on espère pouvoir faire réparer CamCam et éventuellement revenir plus tard aux chutes d’eau.
La remontée vers le nord est captivante. Nous traversons des magnifiques vallées, où serpente un petit cours d’eau enrichissant des pâturages luxuriants.  Pris par la contemplation de ces paysages, nous nous sommes laissés un peu distraire et nous rendons compte que notre piste ne continue pas dans la bonne direction. Il faut traverser une petite plaine pour reprendre la piste en face. La prairie a l’air regorgée d’eau, mais nous voyons des traces de moto la traverser. Ricardo tente le coup, mais très vite CamCam s’embourbe. Ne voulant pas prendre le risque de rester coincé, Ricardo refait marche arrière. Malheureusement il est trop tard…Les quatre roues sont enfoncées dans la boue sur une hauteur de quarante cm. En plus, les deux pneus du côté passager se trouvant en amont du cours d’eau, sont sous l’eau. 

C'est parti pour la galère...

Nous savions que pendant ce périple d’une année nous connaîtrions certainement la situation de l’embourbement, d’ensablement,… et nous étions préparés pour. Mais là, avec toutes les difficultés des derniers jours, notre moral a pris un coup.

Ricardo passe la soirée à creuser, pour dégager les pneus, pendant que je pars avec les enfants à la recherche de pierres et de bois, pour apporter de l’adhésion et de la traction aux pneus de CamCam. Nous essayons aussi d’évacuer l’eau à l’amont du véhicule pour travailler plus « au sec ». Les quelques tentatives qu’on fait ce soir-là pour nous tirer de la vase vont échouer, pire, le camion s’enfonce toujours plus.  A plusieurs reprises, des nomades s’arrêtent pour voir ce qui se passe, mais aucun ne vient nous aider. Un peu avant minuit nous devons remettre nos tentatives au lendemain, car après quatre heures de travail acharné, la nuit, l’obscurité, le froid et la fatigue ont raison de nous. Lorsque le jour se lève, Ricardo sort constater la situation : Le sol a gelé pendant la nuit ( il fait -1 °). Les tentatives ratées de la veille ont provoqué l’enfoncement du pont arrière dans la boue. On se remet au travail.  Ricardo recommence à creuser, cette fois-ci en dégageant un maximum autour des pneus et en partie sous le camion.  Pendant ce temps, je pars avec les filles chercher de l’aide auprès d’une des yourtes non loin de là. L’accueil est chaleureux, nous sommes très vite entourés d’une dizaine de personnes qui regardent mes photos du camion embourbé avec intérêt. On nous offre du thé avec de l’omelette à la crème, mais la motivation pour nous secourir n’est pas là. Tout le monde retourne rapidement à ses occupations. Mais comme j’insiste, on me promet de venir tout à l’heure.  
A mon retour, un nomade mongol en moto est arrêté auprès de Ricardo. Il passe un peu de temps auprès de nous, nous regardant travailler et donnant quelques conseils (enfin…, il nous montrait qu’il fallait creuser…). Lorsque la voiture avec les gens de la yourte arrive, ils nous observent tous, mais personne n’a l’air de vouloir donner un coup de main. Au bout d’un moment tout le monde repart sans rien dire, nous laissant dans l’incertitude quant à la suite de leur aide...
Nous continuons donc le travail toujours seuls. Après avoir dégagé chaque roue,  Ricardo utilise un cric pour les lever une par une afin de déposer des pierres (que les filles et moi lui amenons) sous celles-ci. Pour les deux roues sous l’eau, nous sommes obligés de créer un « barrage » un peu en amont du camion, et d’écoper l’eau présente à l’aide d’un seau.  Nous avons préparé le terrain toute la journée.

Côté amont sous l'eau.

Le pont arrière est bien posé dans la boue.

Avouez qu'on a quand même bien choisi notre endroit d'embourbement.

 Vers 17 heures, nous sommes enfin prêts pour tenter notre chance. Et justement pour augmenter notre chance, voilà qu’arrive un gros 4x4 avec deux couples et leurs enfants. Il s’agit pour l’un du jeune homme en moto de ce matin et pour les autres de gens présents devant la yourte où j’avais été demander de l’aide. Munis d’une pelle, ils enlèvent leurs chaussures… ils sont là pour nous aider. La pelle, ils peuvent la ranger J, par contre leur 4x4 arrive au bon moment. Toutes les conditions sont réunies pour notre essai. Et après 24 heures d’embourbement nous réussissons enfin à nous libérer.

C'est parti....

.... ça roule...

...sauvés!
Nous fêtons l’exploit avec les seuls gens qui sont vraiment venus nous aider. Nous ouvrons la bouteille de liqueur de miel que des amis nous ont offert juste avant le départ, au Luxembourg. Nous leur montrons également des photos de chez nous, de nos amis et de la famille. Avant de faire nos adieux, nous leur offrons des casquettes de Goodyear ainsi que des cahiers, couleurs et puzzle pour les enfants.


L'équipe de choc: Dorihand, Pagamdulan, Enhbayr, Gonchigoo, Erdenebayr, Dulamdorj, Océane, Stéphanie et Maelys



Nous repartons le lendemain vers Tsetserleg, après une douche et une bonne nuit de repos bien méritée. Nous sommes fiers d’avoir pu surmonter cette épreuve en famille, où chacun a tout naturellement essayé d’aider de son mieux et à son niveau.


Voilà le petit cours d'eau fautif de notre embourbement.

A Tsetserleg nous ne trouverons pas de solution à notre problème. Les camionneurs, auxquels Ricardo demande conseil sont catégoriques. Il n’y a pas moyen de remplacer un ressort à spirale dans cette ville. On nous renvoie à la capitale Ulaan Bataar. Cette idée ne nous enchante pas du tout, car notre boucle planifiée vers l’ouest est remise en question. Ulaan Bataar se trouve à plus de 500 km vers l’est. Si les réparations durent trop longtemps, nous n’aurons pas le temps de revenir pour passer les monts Altaï. Mais cela, il faudra le voir après les réparations qui sont notre première priorité.

La ville de Tsetserleg




Le retour vers la capitale se fait sur une route goudronnée, parfois en pire état que certaines pistes. Mais bon, le camion tient le coup et c’est l’essentiel. 






Nos chiots Felix et Louna (petit clin d'oeil à nos voisins).
La photo a été prise par Maelys.

Un monastère dans l'ancienne capitale mongole


De nouveau un magnifique bivouac au calme.

Nous nous arrêtons pour le bivouac à une trentaine de km avant Ulaan Bataar le 20 septembre un dimanche soir. Malheureusement nous n’oublierons pas cette date. La sœur de Ricardo nous appelle pendant la nuit pour nous annoncer que leur père a été victime d’un accident de la circulation tragique quelques heures plus tôt. A ce moment tout s’écroule pour nous, le moral qui n’était déjà pas au beau fixe, n’y est plus du tout. C’est donc fatigués, désespérés et avec un cœur très lourd que nous arrivons au garage Mercedes Truck d’Ulaan Bataar le lundi matin, pour nous confronter à la prochaine mauvaise nouvelle. Ils ne sont pas du tout serviables et Ricardo doit insister pour qu’ils nous aident (après tout c’est leur travail). Après un moment, un jeune magasinier prendra le temps pour faire quelques recherches. Mais le verdict tombe assez rapidement : Ils ne peuvent rien faire pour le ressort et les amortisseurs devraient être commandés en Allemagne avec un délai de livraison de deux à trois semaines…
Ne sachant plus quoi faire, nous partons à l’aéroport, pour nous renseigner sur les vols vers le Luxembourg. Mais l’aéroport d’Ulaan Bataar est à l’image de ce que nous avons vu en Mongolie jusque-là, tout y est chaotique. Nous tournons en rond, et c’est grâce à un chauffeur de taxi (oui, oui vous avez bien lu, chauffeur de taxi et non centre d’informations…) parlant anglais, qu’on est informés,  qu’il est impossible d’avoir des billets sur place. Il faudrait retourner au centre de la ville et s’adresser à une agence de voyage.

Nous n’en avons pas le courage,…l’esprit confus et obnubilé par la nouvelle du décès de notre Papi…  Effondrés et dégoutés par tout ce qui vient de nous arriver lors de cette semaine, nous prenons la décision de retourner à Irkoutsk en Russie, notre Visa est encore valable un peu plus d’un mois. Nous partons sur le champ, roulant aussi vite que le camion et les routes nous le permettent, car nous sommes maintenant très indécis quant à la tournure que va prendre notre voyage. Tout se décidera à Irkoutsk : soit on retourne au Luxembourg pour des raisons évidentes de famille, soit définitivement, où encore on trouve toutes les solutions possibles afin de continuer notre aventure dans de meilleures conditions.
Le transit de camions étant plus important en Russie qu’en Mongolie, nous avons espoir de trouver des ressorts sur place, il le faut, car impossible de faire 8500 km dans ces conditions pour retourner en Europe.

Nous terminons donc malheureusement notre séjour dans ce beau pays  qu’est la Mongolie avec ce sentiment de tristesse et de désespoir qui nous ont submergés ces dernières 24 heures. Nous avons certes vécu quelques moments magnifiques et inoubliables, mais nous avons encore du mal à dissocier la visite de ce pays avec notre état d’esprit lorsque nous l’avons quitté. Nous ne partons pas en nous disant : il faut qu’on revienne un jour. Mais ceci n’est que notre histoire…

Trônant sur la terrasse de CamCam, Papi rêve du projet Rosaventure.
Tout comme il a fait partie intégrante de notre vie, il continuera à faire partie de notre aventure...
c'est en sa mémoire et comme il l'aurait aussi souhaité, que nous décidons de continuer notre périple. 

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