Le désert de Gobi

Ulaan Suvraga

09 septembre 2015


Le désert de Gobi est un territoire très vaste présentant de nombreuses facettes. Venant depuis le nord, on voit que les paysages deviennent de plus en plus arides. Les yourtes de plus en plus rares sont regroupées autour des points d’eau, pour que le bétail puisse assouvir sa soif. Plus loin, l’herbe aussi se fait rare. Parmi les troupeaux nous pouvons voir de plus en plus de chameaux.

Lumière d'un coucher de soleil éclairant CamCam


Les filles en balade avec leurs poupées.



Nous prenons le temps de quitter la route goudronnée pour trouver le site d’Ulaan Suvraga. Il s’agit d’un désert avec des rochers de terre rouge. Ce paysage érodé qui à l’époque se trouvait au-dessous de la mer, est apparemment très riche en fossiles marins et en coquillages. Nous sommes aussi dans la région où furent trouvés  au début du 20ème siècle des œufs et ossements de dinosaures. Alors qu’y a-t-il de plus intéressant que d’y passer quelques heures en famille, muni de mini pelles. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, les filles et Ricardo creusent beaucoup, dans les canyons, mais à part quelques belles pierres, nous ne faisons pas de grandes découvertes archéologiques.  

Les premiers chameaux au loin.








Continuant vers le Sud, nous arrivons dans l’Ömnögov, la région du sud de Gobi. Il s’agit de la région la plus sèche, la plus chaude et la plus hostile du pays. Elle présente donc une très faible population de 0.3 habitants le km². Normalement il pleut rarement dans cette région, mais bizarrement aujourd’hui c’est le cas, il pleuvote.



Nous nous arrêtons à Dalandzadgad, la plus grande ville dans ce désert, pour refaire quelques courses. Après tout, on ne s’aventure pas dans un désert sans le plein de provisions n’est-ce pas ?

Un quartier de la ville de Dalandzagdad

Yolin Am

10 septembre 2015

Notre prochaine halte sera à Yolin Am, qui se trouve dans le parc national de Gurvan Saikhan, un des parcs les plus visités de la Mongolie.
Nous avons de la chance, avant d’arriver à Yolin Am, la pluie cesse. Notre première visite est dédiée au musée d’histoire naturelle juste à l’entrée du site. Nous pouvons y voir des exemplaires empaillés de nombreux animaux vivant dans le parc, ainsi que quelques œufs et os de dinosaures.
Yolin Am est un site magnifique. Montant à plus de 2400 mètres de hauteur, nous longeons un cours d’eau, qui nous fait passer par des canyons étroits, parfois si étroits, que nous sommes obligés de passer dans l’eau. Au bonheur des filles, qui adorent sauter d’un rocher à l’autre pour traverser. Le paysage est époustouflant, les montagnes sont impressionnantes, nous pouvons apercevoir quelques rapaces, ainsi que beaucoup d’autres oiseaux qui survolent le site. Au sol, les Pikas, des petits animaux ressemblant à des souris, se montrent très curieux, avant de retourner se cacher dans leurs trous. Maelys et Océane peuvent même faire des poses photos avec quelques-uns.


Point culminant de la piste: 2408 mètres.

Les filles en pleine "escalade"







Photo prise par Maelys.




Cet endroit est magnifique et nous donne très envie de continuer notre route pour visiter la prochaine étape : Les fameuses dunes de Khongoryn Els.

Khongoryn Els

11 septembre 2015

Même si le paysage qui nous entoure est splendide, les pistes menant aux dunes sont éprouvantes. Nous devons rouler sur de la tôle ondulée pendant de nombreux kilomètres. Les trous et bosses sont aussi très nombreux, mais je profite du fait que nous semblons seuls au monde pour me mettre au volant de CamCam. Suivant les conseils avisés du maître Ricardo, j’apprends vite à manier l’engin. Je peux ainsi avoir un petit aperçu du degré de concentration nécessaire pour rouler sur les pistes et rends assez vite le volant à Ricardo. 


Les stries qu'on aperçoit sont les traces des multiples pistes parallèles...

La petite ville de Bayandalai au loin.


Pause (pipi) pour les "dames"



Des kilomètres et kilomètres de pistes en longue ligne droite
à l'approche des dunes de Khongoryn Els.

Lorsque nous commençons à voir les dunes au loin, le sol est plus sablonneux. Nous nous arrêtons pour enlever un peu de pression des pneus. Là, mauvaise surprise nos amortisseurs avant droit  et arrière gauche ont des fuites d’huile. L’avant a même l’air assez mal en point. Nous essayons de rester optimistes et continuons vers les dunes, Ricardo prendra le temps d’inspecter le camion plus en détail sur place.


Début de la chaîne des dunes de sable.


Passage du dernier obstacle avant d'arriver aux dunes du désert de Gobi.

Arrivés là-bas, nous traversons des camps de touristes vides, où seul quelques nomades attendent avec leurs chameaux pour des promenades. Nous continuons avec CamCam jusqu’au pied des dunes. Aujourd’hui le temps est magnifique, le soleil inonde de sa lumière ce paysage impressionnant. Nous sommes tous ravis de cet arrêt de 3 jours. Nous grimpons le soir même sur les dunes. Au point les plus haut certaines peuvent atteindre jusqu'à 300 mètres de hauteur. La vue me laisse sans mots. Moi qui n’ai jamais approché un désert de dunes j’en ai le coup de foudre. Sur une largeur d’environ 12 km et sur une longueur de quelque 100 km, s’étendent les dunes de Khongoryn Els, aussi appelées Duut Mankhan (dunes chantantes) à cause du bruit que fait le sable en mouvement. Nous avons l’occasion d’entendre le sable lors de notre dernier jour sur place, car un vent souffle sur le désert.  










Nous passons les deux prochains jours à profiter du site, mais faisons aussi notre travail.
Ricardo installe notre caméra de recul et fait passer tous les câbles proprement par le châssis de l’avant à l'arrière du camion.
Je m’occupe des lessives en utilisant l’eau dans les bidons du lac Baikal.
Les filles passent leur temps à jouer pieds nus dans le sable.
Nous profitons aussi de ce cadre idyllique pour marquer notre rentrée scolaire un peu spéciale. Nous installons la table sur une dune et chantons ensemble pour fêter l’événement. Ensuite suivent des exercices de répétition pour Océane et de dessin pour Maelys. 




Lors de la pause, Papa accompagne les deux élèves faire de la luge sur les dunes. Aucune dune n’est assez haute et assez raide pour nos deux casses cous.  On doit les entendre rigoler à des kilomètres.





Le soir nous avons la visite d’un troupeau de chevaux, qui vient brouter les quelques touffes d’herbe autour du camion. Avant le coucher, nous nous installons dans notre grand lit et ouvrons le toit, pour admirer l’immense ciel rempli d’étoiles. Les filles en restent bouche bée et nous aussi d’ailleurs. Le spectacle est grandiose.




Mais tout n’est pas que rose lors de notre séjour à Khongoryn Els. En effet Ricardo découvre que mise à part les  deux amortisseurs, il y a malheureusement encore d'autres dégâts sur le camion :
Une petite fissure est visible sur la fixation de la structure arrière retenant le pneu de réserve et le porte-vélos. Mais comme la structure a été bien renforcée avant le départ, on est confiants.
Ricardo découvre aussi que le support du régulateur de pression de freinage automatique a cassé.


Grosse fuite d'huile de l'amortisseur avant côté passager.

Casse du support du régulateur de pression de freinage automatique.

réparation provisoire de la pièce...

Mais ces problèmes mécaniques ne réussiront pas à nous ternir notre séjour, et après ces belles journées, nous quittons les dunes à regret, pour remonter les pistes vers le centre de la Mongolie. Il faudra sûrement trouver un garage dans une grande ville sur notre route. 




Petit bisou pour que les bobos de CamCam s'envolent...
Petite scéance d'assouplissement du bas du dos (merci les pistes mongoles)!




L'ascension des dunes par les "dames".

Coucher de soleil pour notre remontée vers le nord.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire